Les malaises - Gardes Particuliers de Vendée

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Les malaises

Secourisme

         Les malaises

       Un malaise est une SENSATION pénible traduisant un trouble du fonctionnement de  l'organisme, sans que le sujet qui l'éprouve puisse en identifier obligatoirement l'origine. C’est parfois l’entourage du sujet qui constate ce trouble.

       Il traduit une défaillance, temporaire ou durable, d'une partie de l'organisme.

       Premières questions pour s’orienter :
       - que vous arrive-t-il ?
       - avez-vous mal ?   Si oui, où avez-vous mal ?

       1 - Rechercher les circonstances :

       Les circonstances de survenue d’un malaise peuvent orienter rapidement vers son origine:
       - l’effort doit toujours être une circonstance suspecte,
       - le jeûne doit être recherché,
       - l’environnement dans lequel a lieu ce malaise doit être décrit:
          Un milieu clos ou aéré,
          La température extérieure,
          L'exposition à des fumées ou vapeurs…

       2 - Rechercher une détresse vitale :

       Une détresse vitale immédiate visible (obstruction des voies aériennes ou hémorragie) étant exclue,
       le bilan d'urgence vitale permet d’évaluer :
       Une détresse neurologique
       - une inconscience, mettre la victime en Position Latérale de Sécurité (PLS…)
       Dans notre cadre d’étude, le sujet est conscient et il faudra rechercher:
       - une perte de connaissance, en faveur d’un malaise grave, ou une anomalie de l’orientation,
       - une anomalie de la motricité.

       Une détresse respiratoire ou circulatoire :
       - fréquence respiratoire normale de l’adulte de 12 à 20 respirations,
       - la respiration doit être silencieuse et facile,
       - fréquence cardiaque normale de l’adulte de 60 à 100 battements,
       - la coloration des muqueuses doit être normale avec absence de sueurs.

       3 - Rechercher un malaise grave :

       En l’absence d’urgence vitale, le bilan complémentaire permet de rechercher :
       - les plaintes du sujet qu’il faut rapporter sans interprétation avec pour chacune d’entre elles :
       - le facteur déclenchant,
       - les caractéristiques du trouble (type, localisation, intensité et durée),
       - les antécédents médicaux et traitements du sujet.

       4 - Les causes d'un malaise grave :

       La première des causes à rechercher est une cause cardiaque (1° cause de mortalité en France) :
       - douleur thoracique évocatrice d’un infarctus du myocarde et de son risque de fibrilation ventriculaire, surtout chez l’homme de la quarantaine avec des facteurs de risque (diabète, cholestérol, tabac, surpoids),
       - d’autant plus que le sujet faisait un effort
       - et qu’il a déjà des antécédents coronariens..
       - fréquence cardiaque irrégulière évocatrice d’un trouble du rythme cardiaque (syncope).
       Dans ce contexte, le bilan d’urgence vitale doit rechercher :
       - une anomalie de la Pression Artérielle,
       - l’existence de marbrures ou autres signes de détresse…
       Mettre la victime au repos strict, déclencher les secours, tél. 15 ou 112.

       Cette priorité éliminée, une hypoglycémie doit être la seconde cause à rechercher :
       - malaise agité avec pâleur et sueurs,
       - surtout chez un sujet connu comme diabétique.
       Le bilan d’urgence vitale fait le diagnostic avec le dosage de la glycémie capilaire.

       Ce n’est pas une cause cardiaque ni une hypoglycémie, alors une cause neurologique est à envisager :
       L'accident vasculaire cérébral avec trouble de la parole et/ou paralysie,
       - ischémique dans 75 à 80% des cas,
       - hémorragique dans 20 à 25% des cas.
       100 à 150 000 cas par an en France avec 25% de mortalité et 50% de séquelles, troisième cause de mortalité, première cause d'handicaps.

       5 - Les causes d'un malaise bénin :

       Le sujet ne présente pas de détresse vitale et il ne s’agit pas d’un malaise grave.
       Le plus grave des malaises bénins est
       La crise convulsive :
       - principalement l’épilepsie dont la forme typique est la crise généralisée qui débute brutalement avec un cri et une chute puis se déroule en 3 phases :
       1- phase tonique : (contraction intense de tous les muscles avec apnée, cyanose, révulsion oculaire et morsure de langue),
       2- phase clonique: (secousses musculaires brusques, généralisées, synchrones),
       3- phase résolutive (coma profond avec résolution musculaire généralisée, respiration stertoreuse, émission d'urines).
       Un état confusionnel succède au coma. La durée est de 5 à 10 minutes.
       L’examen retrouve :
       - la morsure de langue,
       - la perte d’urines,
       - d’éventuelles contusions dûes à la chute.

       les autres causes de convulsions sont :
       - soit intra-crâniennes (traumatisme, accident vasculaire…)
       - soit extra-crâniennes (hypoglycémie, coup de chaleur…).
       La principale complication immédiate est l’apparition d’un état de mal (3 crises successives sans retour à la normale entre les crises ou crise durant plus de 10 minutes) qui est une urgence (risques neurovégétatifs avec dépression respiratoire et décès dans 11 à 23% des cas)

       Les convulsions hyperthermiques surviennent chez l’enfant de 6 mois à 5 ans (5% des enfants de moins de 5 ans) avec une fièvre ≥ 38°5.
       L’évolution est habituellement bénigne avec état de mal exceptionnel, risque de récidive relativement faible (30%, plus élevé si la première crise a lieu avant 1 an) et risque ultérieur d’épilepsie faible (de 1 à 2% en l’absence d’antécédent familial d’épilepsie).

       La crise de tétanie :
       La tétanie de l’adulte ou spamophilie est une manifestation somatique de l’angoisse qui débute par des paresthésies des extrémités et de la région péribuccale puis continue par des contractions involontaires et incoercibles…
       L’intensité est variable, pouvant prendre l’aspect d’une crise de larmes ou de polypnée plus ou moins bruyante ou aller jusqu’à la pseudo perte de connaissance qui n’est jamais réelle.
       Elle dure de quelques minutes à plus d’une heure mais ne comporte aucun risque.
       L’examen retrouve :
       - l’absence de morsure de langue,
       - l’absence de perte d’urines,
       - l’absence de contusions.
       Il existe une prédominance féminine et des facteurs favorisants (choc affectif, surmenage…).

       Le malaise vagal (cause la plus fréquente !)
       Il s’agit d’une faiblesse généralisée avec sensation de perte de connaissance ou vraie perte de connaissance.
       La phase d’alerte se caractérise par des bâillements, une gêne épigastrique, des nausées, des troubles sensoriels (vision floue, bourdonnements d’oreille, vertiges), des sueurs, une pâleur…
       Puis la conscience est altérée plus ou moins profondément et plus ou moins longtemps (de quelques secondes à quelques minutes).
       L’examen clinique ne retrouve aucune anomalie et le simple décubitus dorsal avec les membres inférieurs surélevés permet le retour à la normale.
       Ce type de malaise survient lors des douleurs importantes ou lors des émotions…

       Attention au piège :
       il peut aussi être secondaire à une pathologie grave (infarctus du myocarde, hypoglycémie…).

       Le malaise traduit un trouble du fonctionnement de l’organisme.
       Mais ce trouble peut être secondaire à une cause extérieure :
       - Cause traumatologique et notamment un Traumatisme crânien même ancien,
       - Cause toxique notamment au CO²,
       - Cause biologique et notamment une pathologie contagieuse !
       Il faudra y penser devant une fièvre > 38° ou une toux…

       6 - Conduite à tenir :

       Si la victime présente une détresse vitale immédiatement visible :
       - désobstruction des voies aériennes, arrêt de l’hémorragie…

      Si la victime est inconsciente :
      - Mise en position latérale de sécurité…

      Dans tous les autres cas :
      - Mise au repos immédiatement en position allongée sur le dos ou position demi-assise dans le cas d’une gêne respiratoire.

      Il faut ensuite téléphoner au 15 ou 112, demander une assistance médicale en cas de malaise grave, suivre les conseils du médécin régulateur...
      A la demande de la victime ou du médecin régulateur du SAMU (15), aider la victime à prendre un médicament préalablement prescrit…
      Une surveillance régulière est la règle :

      UN MALAISE EST GRAVE JUSQU'À PREUVE DU CONTRAIRE !


 
 
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